Au cœur de la capitale, le paysage politique se redessine alors que la campagne électorale des élections municipales approche à grands pas. Pour la première fois, une alliance inédite fédère la gauche parisienne — socialistes, communistes, écologistes et quelques anciens insoumis se rejoignent dès le premier tour sous la bannière du socialiste Emmanuel Grégoire. Ce front uni, né après de dures négociations, vise à contrer une droite menée par la tenace Rachida Dati, ancienne ballerine politique de l’Hôtel de Ville, qui veut reprendre la mairie de Paris avec le soutien du Modem. Dans un contexte où le scrutin municipal est réformé, et entre enjeux locaux et ambitions nationales, la bataille s’annonce intense et pleine d’incertitudes.
Une alliance historique à gauche pour peser sur les résultats électoraux parisiens
La campagne électorale qui s’ouvre à Paris connaît cette fois un tournant : Emmanuel Grégoire sera le fer de lance d’une liste commune rassemblant une grande majorité des forces de gauche, y compris Place publique et des écologistes ayant renoncé à leur candidature, à l’image de David Belliard. Ce rassemblement est plus qu’une stratégie, c’est un signal politique fort qui rappelle que la conservation du pouvoir municipal repose désormais sur une unité plus large face à une droite revigorée.
- La création d’une liste unique dès le premier tour : un pari inédit dans l’histoire récente des municipales parisiennes.
- Le refus d’alliance avec La France insoumise, notamment Sophia Chikirou, indique une ligne politique tracée et des ambitions claires pour le second tour.
- L’engagement pour n’avoir qu’une seule liste de gauche au second tour traduit la volonté d’éviter la dispersion du vote progressiste.
- Une coalition intégrant des forces politiques diverses, soit un front large mais fragile.
Ce choix pourrait peser lourdement sur la dynamique électorale et modifier la façon de concevoir l’alternance à l’Hôtel de Ville. Vous pouvez suivre les profils des candidat(e)s à la mairie de Paris pour comprendre ce réarrangement des forces politiques.

L’enjeu d’une campagne territoriale renforcée par la réforme du mode de scrutin
Des nouveautés dans le mode de scrutin, appelé loi PLM, obligent désormais les candidats à mener campagne non seulement pour la mairie centrale, mais aussi dans chacun des arrondissements, rapprochant plus que jamais politique locale et participation citoyenne. Cette intensification bouscule les habitudes.
- Personnalisation accrue des candidat(e)s : chaque voix compte à l’échelle locale.
- La nécessité d’une présence visible et constante dans tous les quartiers.
- Des enjeux d’équilibre entre arrondissements pour fédérer les électeurs.
- Un impact sur la stratégie électorale globale, qui complique les prévisions.
Pour mieux cerner les défis d’une campagne à la fois globale et de proximité, l’analyse des difficultés rencontrées dans certains arrondissements est déjà riche d’enseignements.
L’opposition au défi : Rachida Dati déterminée pour une revanche à la mairie
Depuis sa défaite face à Anne Hidalgo, Rachida Dati, figure incontournable de la droite parisienne, ne cesse de préparer sa revanche à la tête de la capitale. Fortement soutenue par Les Républicains et le Modem, elle multiplie les apparitions et engagements auprès des Parisiens, sur le terrain et à travers des vidéos très suivies.
- Une campagne médiatique intense, avec un focus sur la sécurité et la propreté, thèmes chers à la population.
- Le défi du calendrier judiciaire, avec un procès programmé en septembre, qui n’entame pas sa détermination.
- La mobilisation d’une base solide à droite et au centre-droit, notamment autour de Pierre-Yves Bournazel.
- Un positionnement stratégique sur les grandes questions municipales, comme on le voit dans ses propositions sur le logement et la qualité de vie.
Le duel est lancé et Paris devient un théâtre où s’écrira sans doute une page passionnante de politique locale.

Multiplicité des candidatures et volatilité du vote : un facteur d’incertitude majeur
Le dernier sondage IPSOS donne Emmanuel Grégoire en tête au premier tour avec 32%, devant Rachida Dati à 27%. Mais la présence de candidats importants au centre et à gauche ainsi que dans l’extrême droite complexifie le panorama :
- Sophia Chikirou (LFI) avec 13%, qui pourrait orienter la gauche si elle se maintient ou se retire.
- Pierre-Yves Bournazel, appuyé par Edouard Philippe, avec 14%, un candidat au centre-droit influent.
- Thierry Mariani pour le Rassemblement National, à 7%, ainsi que Sarah Knafo (si elle confirme), qui pourraient capter des électeurs dans un contexte tendu.
- Les stratégies d’alliance ou de retrait au second tour seront cruciales pour définir le vainqueur final.
Cette configuration fragilise la capacité à prédire les résultats électoraux, donnant une saveur particulière à cette campagne.
Les enjeux pour la conservation du pouvoir municipal à Paris
En 2025, la bataille électorale à Paris illustre plus que jamais l’importance du compromis, de la cohésion et de la stratégie. La gauche, après l’annonce du départ d’Anne Hidalgo, tente de renouveler son souffle en proposant un visage nouveau et un front uni.
- La pression sur les dépenses publiques et la gestion financière, des thèmes sensibles dans les débats sur la finances municipales.
- La participation de nouveaux acteurs écologiques et progressistes pour répondre aux préoccupations environnementales et sociales grandissantes.
- Une attention particulière portée à la mobilisation citoyenne et à la qualité de vie, dans un contexte où la ville doit aussi gérer les enjeux sociaux urgents.
- La transformation des stratégies électorales pour s’adapter au nouveau mode de scrutin et capter le vote dans tous les recoins parisiens.
Le résultat de cette élection pourrait influencer durablement la trajectoire de la plus belle ville du monde.
Un scrutin inédit et une campagne sous haute tension
La réforme du mode de scrutin, avec une double élection simultanée, vient rééquilibrer le jeu en faveur d’une politique locale plus dynamique et accessible. Plus que jamais, chaque arrondissement sera un enjeu clé.
- Une campagne exigeant une mobilisation hebdomadaire dans tous les quartiers.
- Des équipes de campagne renforcées, mixtes, pour incarner la diversité de Paris.
- Des promesses concrètes, des débats publics récurrents, et une attention grandissante portée aux attentes des électeurs.
- Un scrutin dont l’issue reste à écrire, dans une ville qui incarne une mosaïque d’enjeux sociaux, économiques et culturels.
Pour mieux vivre l’atmosphère intense et ces défis, on vous recommande un détour par ces rues et jardins cachés de Paris, témoins d’une ville en perpétuelle transformation.
Questions fréquemment posées sur la bataille politique à Paris
- Qui est le candidat principal de la gauche pour la mairie de Paris en 2026 ?
Emmanuel Grégoire est le candidat soutenu par la majorité des forces de gauche unifiées. - Quels sont les principaux rivaux de la gauche dans cette élection ?
Rachida Dati représente la droite, tandis que Pierre-Yves Bournazel et Sophia Chikirou portent des candidatures significatives au centre et à l’extrême gauche. - Comment la réforme du mode de scrutin impacte-t-elle la campagne ?
Elle oblige les candidats à une campagne territoriale renforcée sur plusieurs fronts, avec un second vote pour la mairie centrale distinct du conseil d’arrondissement. - Quels sont les enjeux majeurs à Paris pour ces élections ?
La qualité de vie, la sécurité, la gestion financière et la cohésion sociale sont au cœur des débats. - La droite peut-elle reprendre la mairie de Paris ?
Le duel est serré, mais la capacité de la droite à capitaliser sur sa base et à bénéficier des divisions à gauche sera déterminante.

