En 2026, Leroy Merlin, figure emblématique du commerce de bricolage en France, tournera une page importante de son histoire parisienne en fermant deux de ses quatre grandes surfaces situées intra-muros. Ces fermetures, qui concernent les magasins Daumesnil dans le XIIe arrondissement et Rosa-Parks dans le XIXe arrondissement, marquent un tournant stratégique où l’enseigne réinvente sa présence dans la capitale. Cette décision, motivée par des facteurs économiques et un changement profond dans les habitudes de consommation, souligne une évolution majeure dans le paysage du commerce de détail à Paris, notamment lié aux contraintes de l’immobilier commercial et à la concurrence accrue dans les centres urbains.
Les raisons économiques et immobilières derrière la fermeture des magasins Leroy Merlin à Paris
Les deux établissements en question, chacun occupant environ 7.000 m², accueillaient près de 600.000 clients annuels. Malgré cette fréquentation, ils restent structurellement déficitaires. La principale explication réside dans le coût très élevé des loyers et des charges liées à l’exploitation en plein cœur de Paris, qui pèsent lourdement sur la rentabilité.
- Immobilier commercial : des loyers prohibitifs dans les arrondissements centraux du XIIe et du XIXe.
- Coûts de fonctionnement : charges fixes et variables difficiles à maîtriser dans des grandes surfaces parisiennes.
- Concurrence : une offre en bricolage qui s’adapte aux nouvelles attentes, poussant les grandes enseignes à revoir leur modèle.

L’évolution du commerce de détail : pourquoi la grande surface laisse place aux formats plus petits
Le commerce de détail à Paris connaît une réorganisation profonde. Face à l’évolution des modes de vie, les consommateurs privilégient désormais la proximité et les achats dans des formats plus adaptés à la vie urbaine dense. Plus question de traverser la ville entière simplement pour un outil ou un clou. La transformation des habitudes conduit Leroy Merlin à repenser sa stratégie commerciale.
- Préférence pour les boutiques de proximité : tailles réduites, accès facilité, disponibilité immédiate.
- Réactivité et adaptation : ouvrir de petits magasins plus centraux pour mieux capter la demande locale.
- Exemple concurrentiel : Castorama et Ikea adaptent déjà leur modèle pour conquérir les marchés urbains avec des magasins réduits.
Leroy Merlin mise sur un futur urbain plus proche des habitants
Ainsi, la fermeture des magasins Daumesnil et Rosa-Parks s’inscrit dans un plan ambitieux visant à déployer une vingtaine de petits points de vente de 100 à 150 m² d’ici à 2030. Cette nouvelle approche vise à offrir une expérience centrée sur la proximité, l’accessibilité et un service adapté aux besoins quotidiens des Parisiens.
- Déploiement progressif : ouverture multiple de petites boutiques à travers les quartiers parisiens.
- Services sur mesure : conseils personnalisés, rapidité d’approvisionnement, commandes en ligne avec retrait local.
- Impact sur l’emploi : réorganisation des effectifs pour accompagner cette transformation et maintenir l’ancrage territorial.
Cette stratégie reflète une lecture fine des enjeux actuels que rencontrent les enseignes de bricolage dans la capitale, en parfait écho avec l’évolution du commerce de détail urbain. Leroy Merlin inscrit ainsi sa transformation dans une tendance plus large, où le commerce s’étire vers plus de fluidité entre digital et physique, et un retour à un commerce plus humain et accessible.

Un regard sur la concurrence et les nouveaux usages parisiens
La concurrence joue un rôle moteur dans cette réorganisation. D’autres acteurs majeurs du secteur ont déjà amorcé cette transition vers des formats plus compacts, adaptés à la vie citadine :
- Castorama : développement de petits points de vente en centre-ville.
- Ikea : ouverture de magasins urbains réduits, souvent situés à Paris ou dans d’autres grandes villes comme Toulouse.
- Enseignes alimentaires de proximité : Franprix, Carrefour City ou Intermarché Express illustrent cette montée en puissance du commerce de proximité sous toutes ses formes.
Cette nouvelle donne oblige les enseignes comme Leroy Merlin à repenser à la fois leur offre et leur modèle logistique pour rester compétitives dans un marché parisien en pleine mutation.
Questions courantes sur la fermeture des magasins Leroy Merlin à Paris
- Pourquoi Leroy Merlin ferme-t-il ces deux magasins à Paris ?
La décision s’explique principalement par les coûts élevés des loyers et des charges qui rendent ces grandes surfaces déficitaires malgré une fréquentation importante. - Quelles sont les superficies des magasins concernés ?
Les magasins de Daumesnil et Rosa-Parks occupaient chacun environ 7.000 m². - Quels projets futurs pour Leroy Merlin à Paris ?
L’enseigne prévoit d’ouvrir une vingtaine de petits magasins de 100 à 150 m² d’ici 2030, pour mieux s’adapter aux besoins des Parisiens. - Comment cette décision impacte-t-elle les employés ?
La réorganisation se fera avec une adaptation des équipes, visant à accompagner le déploiement des nouveaux formats tout en préservant l’emploi sur le territoire. - Cette stratégie concerne-t-elle d’autres enseignes ?
Oui, Castorama et Ikea, entre autres, adoptent également des modèles plus compacts en centre-ville, répondant aux nouvelles attentes des consommateurs urbains.

